Ouf ! Grosse journée qui s’achève avec son lot de bonnes et de moins bonnes surprises…
La bonne ?! La bonne, c’est que ce matin j’ai rencontré Christophe Roque, Responsable Théâtre du Rectorat Aix-Marseille et qu’il semble avoir été sensible à ce que je souhaite mettre en oeuvre autour du théâtre nô. Que ce soit au niveau des ateliers dans les quartiers difficiles avec la création de nôs contemporains ou que ce soit au niveau de la création de la scène démontable de nô qu’on pourrait installer dans différents endroits, afin d’y donner des représentations de nôs modernes faits avec les habitants des quartiers, des villages, des cités. Du coup, voilà votre humble (humble ?!) serviteur assurant un stage auprès des enseignants sur le théâtre nô et ceci dès la fin du mois de mai. Un stage sur le théâtre nô, dites-vous ? Mais quoi ! Comment un français qui de surcroît n’a jamais fait de nô auprès de maîtres japonais peut se propulser maître de nô ?! Rassurez-vous, il ne s’agit pas de leur faire croire que nous allons faire ce genre de nô, mais plutôt de nous servir de ces textes, de cette forme pour explorer un certain type de théâtre. Eugénio Barba, Ariane Mnouchkine, le jeu masqué, mon expérience de la danse-théâtre, de l’aïkido aussi… mêlé à ce que j’ai emprunté à Zéami au détour de ses écrits et de ce que j’ai vu faire par ses descendants directs Les Kanzé, ça c’est pour les recettes ! Pour les ingrédients… On va jouer à faire du nô, à être des japonais avec toute la fantaisie que nous permettra nos imaginaires, avec toute la fantaisie que nous offre le théâtre ! Voilà…
Ah oui… la mauvaise nouvelle ! Celle qui m’a fait me rendre compte que les heures de sommeil en retard pèsent bien plus lourd qu’on ne peut le croire !
La Bambouseraie d’Anduze qui était censée nous offrir le bambou nécessaire à la construction de la structure pour le Théâtre Nô d’Aix en Provence ne peut pas nous offrir ce bambou. Du simple fait qu’elle ne possède pas ce bambou. Du bambou vivant oui, mais du sec… non ! C’est la pépinière qui est à côté qui s’en occupe ! Et elle ne semble pas prête au partenariat….
Faute de compréhension ? Volonté de ne pas comprendre de ma part… qui sait !?
Du coup, nous voilà revenus à la case départ ! Il va falloir l’acheter ce bambou… mais le problème, c’est que nous n’avons pas les sous. Je craque ! Personne ne semble comprendre l’importance de cette structure et ce qu’elle peut représenter pour le Théâtre. Tant pis ! Soit la Maison du Japon en Méditerranée trouve les sous, soit elle ne sera pas là cette année. J’ai d’autres chats à fouetter ! Grrrrrrrr.
D’autres chats à fouetter ?! Lesquels…
Par exemple, convaincre Jean Blanc d’acheter le spectacle. Lui donner les arguments qui lui manquent. Je lui ai envoyé une plaidoirie en faveur de notre spectacle avec quelques photos des répétitions à Paris. Je ne veux pas lâcher le morceau. Nous avons besoin de cette date et lui aussi ! A suivre… (je vais vous mettre les photos en ligne. C’est joli, vous allez voir !)
Par exemple. Par exemple, recopier le texte des « Illusions Tragiques », spectacle que j’ai commencé à écrire suite à la claque que m’a mis « Les Illusions Comiques » d’Olivier Py. Une pièce sur le théâtre ! Et comme je voudrais des sous pour réussir à m’extraire le temps d’écrire cette pièce titanesque, je me dois de solliciter une des aides existante… la fondation Beaumarchais, par exemple !!! Du coup, je recopie toutes les pages de mon cahier. Des extraits de texte et des notes. Quelques 50 pages d’extraits et de notes… et ça doit être bouclé avant mon départ au Japon ! La date de dépôt du dossier étant le 16 avril, et le 16 avril étant l’un des trois jours où je serai à Miyajima pour le festival de nô, j’ai intérêt à faire fissa.
Oh… j’ai d’autres exemples, soyez-en sûrs. Mais là, je vais dormir. Revenez demain, vous verrez bien. Bande d’incrédules ! Non mais…