petite forme…

Ca y est… demain matin, le départ.
Est-ce que je suis prêt ? Non, pas vraiment. Suffisamment ? Oui. On va dire ça. Il faut encore que j’envoie les enregistrements de voix à Marc pour qu’il puisse avancer avec Jean-Charles sur la partition de Rensei. Le dossier pour la Fondation Beaumarchais est bouclé.
Pourquoi « petite forme » alors ? Je ne sais pas… peut-être l’appréhension du voyage ? Ou alors les manipulations de mon osthéo (un génie soit dit en passant) qui a remis en place une clavicule qui appuyait sur mes nerfs, faisant de mon bras gauche un long fourmillement ? Peut-être à cause des combats de ces derniers mois et qui, au final, auront fait bouger si peu de choses ?
Le monde va mal. Il en a toujours été comme ça et il ne sert à rien de s’apitoyer. Il faut regarder loin devant, après la tempête, après la nuit, après et tout faire pour que le dernier instant soit à la hauteur de nos rêves d’enfants. Faire, faire, faire maintenant. Complètement. Sans compromis. Avec toute son âme, avec toutes nos forces. Et surtout ne rien laisser de côté, mais traverser. Toujours. Quel qu’en soit le prix. Tant sont morts pour nous offrir cette chance. Tant sont morts même parmi les vivants.
Si quelque part en vous se meut une larme de conscience, alors vous portez la responsabilité de ce monde. Que vous le vouliez ou non, cela ne change rien. C’est un fait !
Sur ce, je vous dis à dans quinze jours…

derniers préparatifs…

désolé de ce silence, mais les voyages et moi ça a toujours été compliqué…
Et puis, il faut avouer que la façon dont il s’est finalement mis en place n’a pas aidé. Je ne rencontrerai pas Monsieur Kano. La Maison du Japon en Méditerranée envoie trois autres personnes à Kumamoto pour l’inauguration des festivités et moi, leur directeur artistique, je n’ai pas été convié, alors que j’étais sur place ! Et cette rencontre avec Monsieur Kano, chef d’une troupe de nô, homme qui a offert le Théâtre Nô à la ville d’Aix en Provence, était, pour les travaux que je veux faire autour de ce théâtre, la vraie raison de ce voyage.
Du coup, je vais essayer de profiter de Tokyo au maximum. Rencontrer les directeurs de théâtre, les institutions, etc. J’essayerai aussi de passer à la Villa Kujoyama à Kyoto pour leur parler de mon projet d’adaptation à la scène du Dit des Heike.
Ca y est la valise est prête. Ma première vraie valise. Avec des roues et tout et tout. Et puis des chemises, des costumes complets. J’ai même pris un pyjama. Le parfait buiseness man ! Et pour couronner le tout, 25 dossiers reliés qui présentent Atsumori.
Me manque encore les cartes de visite, et dieu sait qu’au Japon, elles sont importantes. Je les ferai faire là-bas à la descente de l’avion lundi matin.
Bon… allez, je retourne travailler. Il faut encore que je trouve un dentiste (j’ai perdu un plombage hier !!!!), que je finisse mon dossier pour la Fondation Beaumarchais et que j’aille voir Marc ce soir pour travailler sur la musique.
Ah ! Au fait… La Tour d’Aigues revient sur sa décision. Nous jouerons le 11 août pour son festival.