La grue et le serpent, entre Taiji, Bouddhisme et Physique Quantique

La grue et le serpent, symbole du Taiji Quan

Ok ! C’est vrai que ça fait longtemps que je ne suis pas passé par ici et j’en suis désolé. Depuis Bérénas, début août…

Depuis Bérénas, début août…
Mais est-ce que j’ai croisé « un » metteur en scène depuis ? Pas ou peu, trop peu pour venir relater ses « histoires » ici.
L’envie de départ en créant ce blog, je crois, c’était de donner à entendre ce que traverse quelqu’un qui vit de théâtre dans la France d’aujourd’hui. Rappelez-vous… 2003 et la remise en cause du statut de l’intermittent. Les grèves, les manifestations dans la rue et la prise de contact avec les passants.
A ce moment-là, j’avais été frappé par la méconnaissance de notre corps de métier, par la difficulté de faire comprendre notre quotidien. Loin de tous ces romans et instants de réussite qu’on rencontre parfois quand on accède à une scène, quel était notre réalité quand les projecteurs s’éteignent.
Je voulais aider modestement à rappeler la réalité, celle qu’on cache parce qu’elle rappelle des moments qu’on souhaite oublier quand on a réussi à sortir de là.
Mais aujourd’hui. Aujourd’hui les choses ont quelque peu changé. Bien sûr que toute histoire retranscrite avec un minimum d’honnêteté peut faire avancer la connaissance et la compréhension de chacun. Bien sûr que relater les aberrations qu’on croise dans l’intimité d’un bureau, d’une institution qui se sait à l’abri des médias et qui montre alors son vrai visage devrait être dénoncée.
Mais j’ai vieilli. Pas dans le sens d’un manque d’énergie, mais plutôt dans celui que j’ai fini par accepter que je ne peux pas, seul, faire tout, partout. Alors, après presque 36 ans d’éparpillement, je me rassemble avec moi, je me recentre sur mon quotidien, ici, sur la terre et je reprends l’apprentissage des notions de base qui me font tant défaut.
Dans ce moment de vie, je n’ai pas la place pour investir des espaces virtuels. Même s’ils nous connectent avec des êtres qui eux sont réels. C’est vrai que du coup, j’échange moins, mais peut-être mieux. Et je soigne chaque moment de ma vie avec une attention chaque jour plus réelle. C’est un moment, ce moment.
Je reviendrai ici. Je reviendrai au théâtre. Où plutôt la vie m’y ramènera. Elle choisira le moment. En attendant, je me construis avec ceux qui m’entourent. Je fais du Taiji Quan, je fais de la flûte de Nô, je lis, je médite, je m’intéresse à la physique, à tout ce qui nous entoure : les autres. Et puis, je tente de gagner ma vie, correctement.
Voilà.
Antoine et qui veut. Ici, c’est le journal d’un homme de théâtre. Vous qui l’êtes ou le devenez ou voulez le devenir ou avez des choses à partager sur, je vous ouvre cet espace. Envoyez-moi vos articles par mail et je les mettrai en ligne, ici. Voilà qui assurera la continuité ;-).
A très vite.
P.S. quelques liens intéressants :