Conférence sur le Théâtre Nô

Puisqu’il semblerait que certains viennent ici pour trouver des informations sur le Nô, je me suis dit que de temps à autre, je mettrai en ligne les documents qui débordent mon ordinateur sur ce sujet….

Voilà une conférence commandée pour un « Mondo » lors du rassemblement régional PACA des hauts gradés de Judo. Du coup, l’accent est mis sur la paternité des codes martiaux dans le théâtre nô. Malgré tout le spectre est assez large et permet un survol « rapide » et « singulier » de cette forme que je côtoie depuis bientôt vingt ans.

Si jamais, vous vouliez la conférence sous forme powerpoint ou en séquence quicktime, n’hésitez pas à m’en faire part. Si vous y voyez de grosses bourdes ou autres erreurs, faites pareillement. 😉

conférence sur le théâtre Nô – Noh Theater –

Départ pour Kyôto le 10 juillet… enfin : apprendre quelques bases du Nô

Et oui, le départ est fixé, les billets trouvés et l’aventure qui s’apprête à voir le jour sera une importante. Depuis 1994, date où j’ai découvert le Nô avec le Iemoto (maître) Kanze à la Villette en compagnie d’Erhard Stiefel, je n’ai eu de cesse de lire, étudier, chercher, mettre en jeu tout ce que je pouvais sur ce sujet.

L’année dernière, pour la première fois, j’ai pu aller au Japon grâce à la Maison du Japon en Méditerranée, ce qui a déclenché une petite cascade d’événements, dont l’un des plus importants : ce rendez-vous du mois de juillet avec Maître Udaka (représentant de la branche Kongo). Au programme : Shimai (danse à l’éventail), chant, cours de flûte, facture de masque, accompagnement lors des spectacles (en coulisses… si, si.) Et puis, visite de Kyôto sur les traces de Zeami et de Kanami pour avancer à la rédaction des « Démons du Nô ». Pour couronner le tout, nous rejoindrons, le 10 août, Maître Nomura Mansaku (Trésor Vivant), maître de Kyôgen, pour un stage de 10 jours à Tôkyô.

Bien sûr, cela n’est pas gratuit et j’ai de grandes difficultés à réunir les fonds pour le départ, ayant été laissé de côté par l’AFDAS (organisme qui paye les formations des gens du spectacle) qui, après m’avoir fait longtemps espérer, m’a fait dire qu’ils ne pouvaient prendre en charge un stage à l’étranger : « vous comprenez… on ne sait pas si vous suivrez bien le stage et si vous n’irez pas plutôt à la plage !  » D’une, il n’y a pas de plage à Kyôto et de deux, organiser un stage comme celui-là (je suis l’unique stagiaire et ai participé à l’élaboration du programme avec les japonais, ce qui n’a pas été simple) quand on sait ce que je fais depuis des années autour du Nô, du Théâtre Nô d’Aix-en-Provence et ce qui pourrait découler de ce voyage (pièce de théâtre sur Zeami et Kanami, Villa Kujoyama, Stages avec les acteurs japonais autour des adaptations des textes de Nô pour du théâtre contemporain), c’est tout simplement d’un mauvais goût certain que d’aller se réfugier derrière ce prétexte fallacieux.

C’est pour cette raison que j’ai lancé un SOS sur la toile : « A la recherche de 4000 euros pour apprendre le Nô », me permettant de payer les deux stages, la vie sur place et les déplacements (j’ai perdu mon statut d’intermittent le mois dernier en travaillant sur le Dom Juan et ne peux donc compter sur les assedic pour amortir ces frais)

Je ne sais pas encore ce que je ferai en échange… je cherche et suis ouvert aux idées. Ce qui est sûr, c’est que je ferai un maximum de photos, de vidéos et de prise audio + un journal écrit de ce qui sera abordé sur place. Peut-être alors un blog privé pour ceux qui ont participé ou encore un journal PDF (possiblement imprimé si tout le monde rajoute quelques euros ;-), mais nous verrons cela au retour…)

Je peux aussi, en échange d’une somme plus conséquente, venir à mon retour du Japon, assuré une conférence sur ce que j’ai appris ou sur ce voyage.

Vendre des dessins, des photos… je ne sais pas moi…

Vous avez des idées ?

En tout cas si vous souhaitez m’aider, vous le pouvez en mettant 10 euros sur mon compte paypal (si 400 personnes le font, je pourrai faire ce voyage) ou en vendant une photo, un dessin ou quoi que ce soit d’autre pour cette cause… individuelle, mais qui a su profiter à quelques personnes ces dernières années.

Merci d’avance !

Alexandre

Gran Torino


Hier au soir, après une rude journée -la matinée s’était achevée sur deux pages assez difficiles à faire arriver et l’après-midi plus clémente m’en a apporté cinq- nous avons quitté le monastère pour réapprovisionner ce que ma mère appelle « La Réserve ». Boîtes, biscuits en tous genre, chocolat, café et autres nécessités de la vie. C’est que pour bien travailler, il faut avoir l’esprit en paix et le ventre tranquille !

J’ai donc troqué hakama, kimono et sandales de paille pour mes habits de ville. Et je peux vous assurer que porter ces vêtements en jean, surtout les chaussures, après trois jours sans, est une torture ! Nous sommes vraiment bizarres…

Après les courses, nous sommes allés au restaurant. A Manosque. Un restaurant au titre prometteur : « Au Bonheur Fou » et au patron investi, convaincu. Ici, il n’y a pas de carte. On mange ce qu’il a trouvé au marché bio du jour. C’est simple, c’est bon et ça fait du bien. Si vous passez par là, allez-y. C’est un voyage sans grande ambition, mais qui est généreux et honnête ! Chose trop rare pour ne pas être stipulée.

Ensuite ! Ensuite, parce qu’il faut savoir se faire du bien jusqu’au bout, nous sommes allés au cinéma. Ce qui nous amène au titre du post : « Gran Torino », le dernier film de l’immense Monsieur Eastwood. A vous dire vrai, j’étais fatigué. Et il a fallu que je me fasse violence pour aller m’asseoir devant ce film quand tout mon corps rompu réclamait le doux repos du sommeil. Mais dès les dix première images, oui, dès les dix premières images, le corps s’oublie et le coeur s’ouvre. Nous sommes dans un des grands films de cet immense homme de Cinéma qui aura 80 ans l’année prochaine. Et quelle délectation ! Quelle leçon d’humilité et de savoir faire. Ici, il n’y a pas de chichi, pas de fioriture. Pas d’égo mal placé ! Juste une histoire qui se raconte, simplement, vraiment ! On redevient un enfant et on se laisse porter, passant même sur certaines répliques un peu « téléphonées ». Mais à part cela, c’est parfait. Oui, c’est le mot: parfait ! Quel grand moment d’humanité. Et c’est les larmes plein les yeux et le coeur irradié que je ressors de là. Mon dieu que le chemin sera long encore pour être capable d’en arriver là, si j’en suis capable. Autant de simplicité, d’humanité, d’évidence, de clarté… quel homme il doit être ! Dans mon coeur, je le mets au côté d’Ariane. Parce que tous deux font leur travail, consciencieusement. Pas pour eux, en tout cas plus pour eux ! Mais parce qu’ils veulent partager, donner, transmettre. Et que chaque jour que les Dieux leur octroient, ils s’y emploient de toutes leurs fibres, de toutes leurs forces.

Merci Clint ! Merci.

Aujourd’hui, c’est tremblant que je vais aller rejoindre ma table. Parce qu’il y aura Mr Clint aux côté d’Ariane et que plus que jamais, je me sens responsable de ce que j’engendre, de ce que je choisis de faire ou de ne pas faire. Du chemin sur lequel je me place et me porte. Sur lequel, je le sais bien, je ne suis pas à la hauteur. Mais j’y travaille. Chaque jour, j’y travaille.

Bonne journée à vous ! Et merci pour ces si nombreux commentaires… ingrats que vous êtes ! 😉

Retour au texte…

photo de Jeremie GIRARD – Atsumori à la Tour d’Aigues – Août 2008

Bon…
Deux mois de silence, c’est long. Pas qu’il n’y ait pas d’événements marquants durant ces deux derniers mois, loin s’en faut ! Mais se tenir à un tel exercice est ardu, vraiment !

Il va falloir que vous m’aidiez et je trouverai le moyen de vous faire venir plus nombreux chaque jour. Pas pour détenir quelque chose, mais parce que pour partager, on ne peut le faire seul et que je voudrais que mon expérience serve à quelque chose. Ici aussi !

J’ai travaillé une bonne partie de l’été. En tant que technicien surtout. Il y a eu ce très beau moment d' »Atsumori » à la Tour d’Aigues où enfin, il était à sa place ! Dans un théâtre occidental. Tout petit au milieu de cet océan noir fait de tapis de danse, notre îlot de lignes blanches représentant l’espace. C’est l’espace vide, l’espace nécessaire ! Laissant toute la place au jeu des acteurs, au texte, à la lumière. C’était à la fois plus japonais que jamais et en même temps plus universel aussi ; le public ne se retrouvant pas confrontés à un espace étranger, mais accueillant l’étrange dans un espace connu. Il semble que ça ait beaucoup plu. Mais qui n’est pas plus mal placé que le metteur en scène pour savoir réellement ces choses là ? Qu’importe, pour nous, l’équipe, ce fut un grand moment. Vraiment.

La fin de l’été, je l’ai passé à ranger, à redonner corps à mon espace de vie. Pour l’habiter enfin ! Et pouvoir y travailler sans excuses, sans retranchements. Et ma foi, c’est très agréable. Quelques projets sur le feu, peut-être quelques dates à venir ? Nous verrons cela très prochainement. Les mois qui arrivent seront riches…

Et moi, vous me retrouverez tous les soirs. Ici, à la même heure.

Bonne rentrée à tous.

Et la suite ?

Pas très bavard ces derniers temps…
Pas qu’il ne passe rien, non ! ni qu’il s’en passe trop… je goûte depuis une semaine un petit moment de vacances qui me submerge tout !

C’est le temps d’abandon avant celui de l’action. Le temps où l’on tente de faire le point. Sur ce qui a été réalisé et ce qu’il reste à faire… et le constat n’est pas glorieux ! Non ! Toujours au même point, quasiment ! C’est vrai que j’ai inscrit encore un spectacle au ciel de ma vie, mais il n’aura joué que trois fois et je ne vois pas aujourd’hui comment il pourrait en être autrement. Peut-être n’ai-je pas les épaules pour mener ces histoires plus loin que là où elles tombent ? Peut-être n’en ai-je pas le talent, ni la force ? Je n’ai pas encore 34 ans… je regarde mes muscles fatigués, mes yeux cernés et mon espoir froissé. Je regarde les pas derrière et je compte ce qu’ils m’ont coûté. Je regarde le chemin devant et je ne vois pas comment je pourrais continuer à porter ce corps abîmé sur ce si long chemin. Éternelle côte !

En même temps… en même temps, les années qui passent me lavent des scories de ce monde dégénérescent. A chaque effort, je perds un rêve imbécile. Un rêve de pouvoir, de possession, de richesse, de gloire. Et ne m’en porte que mieux ! Sûr d’être là où je le dois et de tenir ce qui est précieux vraiment au creux de cette paume calleuse, aride, sèche de tant de combats.

La fin d’année aura été dure ! (et oui je compte en années scolaires comme les enfants!) J’y ai perdu ma place au sein de la Maison du Japon en Méditerranée et plus grave », mon accès au Théâtre Nô d’Aix en Provence, j’ai vu l’ébauche de mes « Illusions Tragiques » refusée par la fondation Beaumarchais au profit d’oeuvres débiles et vulgaires! Et je regarde Atsumori se délité petit à petit, sachant que chaque heure qui passe nous rapproche de la dernière. Sachant que ces dates espacées nous coûtent plus qu’elles nous offrent. Et pourtant, comme elles m’ont coûté ! Pour les négocier, les mettre en place, les obtenir ces trois dates ! Trois ! Et le travail pour le faire exister. L’adaptation, les réflexions, les voyages, les répétitions, les costumes cherchés à Paris, les acteurs à convaincre, les heures passées sur scène et hors scène… une vie ! Est-ce que ce spectacle mérite ça ? Non, je ne crois pas… Atsumori s’en va… il disparaît un peu plus chaque jour. Emportant avec lui sa jeunesse pas vécue et notre maturité à venir. M’arrachant au coeur une poignée de rêves. Me montrant face à ceux que j’ai tout fait pour emmener avec moi, un petit capitaine de pacotille !

Est-ce que je suis sans fond ? N’y a-t-il pas un moment où je ne pourrais plus faire un pas de plus, submergé par mes blessures ? Combien d’années encore tiendrais-je avant de jeter l’éponge ?

Pourtant au fond de moi, je sais bien que mon parcours est juste ! Je le sais… Quand je regarde ces phrases inscrites sur mon ciel, je le vois bien ! J’ai réalisé ce que j’avais à réalisé. Avec des erreurs, bien sûr. Avec des maladresses aussi. Mais les mots qui sont là sont bien les miens et je les porte avec la même ferveur qu’au premier jour. Sûr de pouvoir mourir à chaque instant sans regret. Sans regret et sans peur.

Parce que ceux dans ceux qui ont vu mes oeuvres, il ne se peut pas que personne n’ai subi de transformation profonde. Il en existe au moins un, au moins deux. Et qui aujourd’hui portent le sens de mon combat ailleurs, autrement. Forts de cette chair que j’ai abandonné à eux, sans autre volonté que de partager l’indicible.

Vivre…

Le 25 juin 2008, nous avons joué « Atsumori » une deuxième fois à l’occasion du Festival Musique dans la Rue. Bien sûr, comme vous le savez si vous suivez nos aventures, nous n’avons pas eu les moyens de mettre en place la structure que nous voulions faire pour mettre en valeur ce Théâtre Nô, le seul hors du Japon. Mais nous nous sommes battus. Et ce que nous n’avons pas eu avec des sous, nous l’avons eu grâce au courage, à la confiance, à la foi et la mâturité de ceux qui nous accompagnent. Ensemble, nous avons bâti autour de ce théâtre, un écrin fait de bric et de broc, mais avec tellement de soin et d’attention que le résultat en était saisissant. Le public ne s’y est pas trompé, puisqu’il est venu 300 personnes. Ce que j’amais le Théâtre Nô d’Aix en Provence n’avait vu. Et moi je n’avais jamais vu le Théâtre Nô d’Aix en Provence comme ça. Un vrai grand et beau moment de vie.

Se réveiller, épuisé…

Le ciel n’a pas bougé, l’air semble porter le même regard qu’hier et pourtant…

Pourtant, accompagné d’une dizaine d’hommes et de femmes, Je viens de remporter ma plus belle bataille !

Pourtant, j’ai vu les visage de mes paires lavés par la fatigue et le soleil brûlant sur leur dos. Pas un n’a fléchi, pas un n’a abandonné. Pas un ! Sur le champ de cette ultime bataille, avec tout leur courage, toute leurs forces, leur générosité, ils se sont donnés jusqu’au delà. Si beaux, si grands. Des messagers de l’Homme… de l’Homme qu’on ne voit plus!

Merci Marc, merci.

Merci Fred, merci.

Merci Manu, merci.

Merci mes acolytes, Killian et Stéphane, merci.

Et toi mon amour, ma douleur, merci.

Et vous, mes amis et partenaires de scène, merci.

Ensemble, nous avons réalisé ce que souvent plus personne n’ose. Avoir la folie d’y croire et se donner les moyens de le partager. Sans rien attendre en retour que le partage !

un samedi sur la terre

3 jours se sont passés depuis la représentation…
3 jours où le silence est revenu aussi vite qu’il avait disparu.
Où sont Marc, Gilles, Jean-Charles en ce moment… et Pipok !
Les costumes ont retrouvé leur portant, les maquillages leur valise et le texte, l’étagère sur laquelle il a dormi dix ans avant de devenir l’objet de tous nos soins, de tous nos regards, de tous nos rêves…
Je me sens comme eux… Exactement !

l’après

Et voilà…

Voilà que ce nouveau moment s’est inscrit là où il pouvait s’inscrire.
Les journées de répétitions auront été intenses, les questions aussi. Qui jouera Atsumori ? Comment traiterons-nous ce texte venu de six cents ans en arrière ?
Nous avons fait les choix. Et c’est ainsi qu’Atsumori est né ce mercredi 21 mai à 19 heures sur le Butaï d’Aix en Provence.
J’aurais voulu vous tenir informés. Au jour le jour. Des évolutions, des questions, des choix faits… mais l’action, dans ces instants, prend toute la place et les moments de pause se passent les yeux tournés vers le ciel.
Aujourd’hui, j’ai à peine l’énergie de passer du canapé au fauteuil et du fauteuil au canapé. Épuisé, littéralement. Parce qu’inscrire coûte toujours et qu’une fois le moment passé, il semble que tout va s’éteindre à tout jamais.
Je disais dans un mail aujourd’hui qu’Atsumori a encore du chemin à faire. Sur la partie de l’esprit, en particulier. 

« Je pense que le spectacle a encore des rendez-vous à trouver pour réussir ce pari d’emporter les gens bien loin d’ici mais si proche de leur secret. Il y a sur le fil de ce chant encore quelques ruptures qui rendent le son parfois difficile à entendre et le lieu bien que magnifique n’arrange pas les choses.
J’ai hâte de le jouer dans un théâtre avec le butaï (la scène) juste signifiée au sol par un trait blanc et les costumes épurés au maximum comme nous l’avons fait avec le choix de la musique. Ca viendra, j’en suis sûr. »

J’ai hâte d’y retourner. De retrouver ces nouveaux amis de coeur qui ont su avec moi faire le pari de se mettre au service d’une langue si distante et si pure, sans mettre en avant l’égo meurtrier.
J’ai hâte.
Mais aujourd’hui, je voudrais fermer les yeux et ne plus les rouvrir. Me laisser porter sur les flots sans question, sans espoir. Parce que porter ce genre de rêves coûte bien plus que les mots ne pourront jamais le dire et qu’une fois le rideau baissé, on se retrouve toujours un peu plus seul. Un peu plus dramatiquement seul ! 

J-3

Et oui ! Déjà…

Nous voilà à trois jours de la première… moi qui voulais vous tenir un journal détaillé de cette traversée ! Mais je n’ai pas une seconde de solitude et en même temps ce moment ensemble est vraiment délicieux. J’y reviendrai…

semaine 2…

La journée d’hier aura été bien remplie…
Passage par Aix en Musique pour essayer de pondre un texte pour le programme. Et moi balbutiant… les mots semblant ne jamais pouvoir dire ce que mon corps a traversé pendant ces dix jours de travail. Je pense à Jean qui me reproche sans arrêt de ne pas savoir parler de ce que je fais. Il a raison. Mais aurais-je besoin de mettre ces mots en volume et en chair, si je savais faire autrement…

Après, je suis allé retrouver Olivier Personnic de la Maison du Japon en Méditerranée pour signer avec lui la convention de coproduction. Un sacré bonhomme celui-là ! Affairé de l’aube à l’aube. Et en même temps, tellement consciencieux ! Il est 22h00 quand je le quitte… je n’aurais encore pas vu Rose aujourd’hui.

Quand je rentre, elles sont là dans la cuisine et mangent. Rose m’a attendu. C’est la journée avec son papa, sa journée de « fête » normalement ! Mais papa est parti et elle le sait bien. Je vois bien qu’elle sait. Parfois quand j’ouvre les yeux cinq minutes, je m’aperçois comme elle grandit. Comme si j’avais été absent longtemps… alors que je suis là. Juste à côté.

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Serge Puech pour le Kimono de papier, puis cet après-midi, nous retraverserons le retour de l’Esprit, ce moment où Atsumori revient pleurer la douleur d’avoir été emporté avant d’avoir pu agir. Juste avant !

Vos mots me manquent… je sais que vous passez. Que certains prennent le temps de lire. Que d’autres me survolent. Mais j’aimerai sentir que vous êtes là. Entendre vos commentaires, vos impressions. Savoir que ce que je construis là n’est pas seulement pour moi, mais résonne au loin.

Allez ! Bonne journée à vous et peut-être à ce soir ou demain… who know’s !