L’amour…

J’ai regardé le ciel zébré de nuages et j’ai eu envie de pleurer.

J’aurais été prêt à mourir pour elle. J’aurais été prêt. À tout vivre ! À tout encaisser ! À tout perdre, tout donner.

Et voilà que le jour se lève et que ce don reste planté en travers de mes côtes fêlées. Et voilà qu’en réalisant qu’ici, je suis descendu pour aimer, je réalise, aussi, combien cela peut être insupportable pour celui qui n’y est pas prêt.

Aimer, c’est dire. Aimer, c’est être prêt à donner notre vérité à n’importe quel prix. Aimer, c’est laisser la place à l’autre de tout sans juger, jamais. Aimer, c’est rendre chaque jour le dernier. Aimer, c’est accepter de disparaître. Aimer, c’est se donner, se donner, se donner. Et au moment où la nuit revient, c’est veiller sur le sommeil de l’autre et empêcher les cauchemars d’entrer, quel qu’en soit le prix. Aimer, c’est être prêt à mourir, vraiment, à chaque instant, pour le moindre des caprices. Aimer, c’est vider l’espace du passé, vider l’espace de soi et laisser l’autre libre de tout détruire en lui montrant une confiance sans bornes, sans peurs, sans attentes. Aimer, c’est la vérité des saints, de Jésus, de Bouddha, de Mahomet. Et c’est si grand à vivre ! Si grand ! Ce n’est pas un sacrifice, c’est s’offrir le royaume de Dieu, ici et maintenant.

Certains, comme moi, ont besoin d’un autre pour le rencontrer. D’autres ont besoin d’eux-même, d’autres ont besoin de tous. Qu’importe ces choix, qu’importe. Le plus important c’est le chemin et, plus important encore, d’avoir l’honnêteté de mesurer l’étendue de l’ignorance. Pas l’ignorance des codes mis en place par nos différentes cultures, mais l’ignorance du cœur. Ce cœur dont nous étions maîtres enfants ! À l’époque, nous étions de grands sages ! Chacun d’entre nous ! Des êtres d’amour et de lumière. Le reste : chaque mot appris, chaque limite posée par l’apprentissage d’une réalité partiale et tronquée n’est qu’un scalpel qui coupe notre conscience, notre confiance, notre amour. Un bout, puis l’autre !

Ce n’est pas la faute de nos parents, leurs parents, avant eux, avaient fait pareil ! « tu vas tomber! » Tomber n’existe pas ! Tomber est un choix ! Tomber n’est qu’une des visions possible de la réalité.

Chaque fois que vous affirmez quelque chose comme étant vrai et que vous sentez en vous l’insupportabilité monter, alors c’est que, quelque part en vous, l’enfant n’y croit pas de toute son âme. Il a juste peur de se faire gronder, de se faire traiter de fou, qu’on se moque de lui, de son ignorance. Qu’on le jette sur le bord. Hors du monde.

Mais cela n’existe pas. Rien ni personne ne peut vous jeter. Rien, ni personne ne peut vous abandonner. Tout aime. Mal, blessé, pris dans des engrenages qui en rendent impossible l’évidence, mais tout aime. Tout !

Je n’ai rien d’exceptionnel. Ce qui est exceptionnel, ce sont les rencontres que j’ai faites. C’est cette mère qui s’est battue toute sa vie contre des fantômes qui n’existaient pas et qui a su me donner le verbe pour créer ; et qui a su, malgré le poids sur ses épaules, ne pas briser l’enfant qu’elle aime toujours autant. Ce qui est exceptionnel, c’est l’amour de cette femme qui, pendant douze ans, m’a tiré du bon côté du chemin jusqu’à me libérer complètement, me protégeant , sans même le savoir, de tous les fantômes qui l’ont tant blessée ! Ce qui est exceptionnel, c’est chaque être croisé sur ma route, c’est nous tous réunis en un seul et qui s’aime, qui s’aime, qui s’aime à en crever.

Tout ça est à vous. N’ayez plus peur. Chaque personne que vous rencontrez, vous pouvez lui parler sans peur. Comme si vous parliez à vous-même. Simplement. Et chacun vous aime comme vous aimez tout le monde. Cessez donc d’aller contre. Parce qu’alors vous vous brisez. Parce qu’alors vous emmagasinez du dégoût, de la haine. Vu que vous allez contre vous-même. Contre ce que vous dicte tout le reste de votre être.

Si vous savez faire ce pas. Si vous arrivez à dire : « je ne sais pas » et sentir le rire vibrant de la vie monter en vous, si vous réalisez que chaque acte qu’on appelle « méchant » dans notre monde est juste un acte construit d’ignorance et de peur, alors vous découvrirez que le paradis est ici. Juste là. En vous et autour de vous. Partout.

Attention… Je ne dis pas la vérité, mais ma vérité. Et si elle ne vous fait pas envie, alors crachez là ou plus gentiment, laissez là à d’autres, à ceux qui la sentent juste. Si ces mots ne vous siéent pas, ne les laissez pas même vous toucher. Il n’y a que votre réalité qui compte. Il n’y a que votre réalité qui existe. Le reste n’est que combat et peur, malêtre, malvie et cela n’existe que tant que vous en aurez besoin.

Je vous aime. Tous autant que vous êtes. 😉

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *