Ca y est… demain matin, le départ.
Est-ce que je suis prêt ? Non, pas vraiment. Suffisamment ? Oui. On va dire ça. Il faut encore que j’envoie les enregistrements de voix à Marc pour qu’il puisse avancer avec Jean-Charles sur la partition de Rensei. Le dossier pour la Fondation Beaumarchais est bouclé.
Pourquoi « petite forme » alors ? Je ne sais pas… peut-être l’appréhension du voyage ? Ou alors les manipulations de mon osthéo (un génie soit dit en passant) qui a remis en place une clavicule qui appuyait sur mes nerfs, faisant de mon bras gauche un long fourmillement ? Peut-être à cause des combats de ces derniers mois et qui, au final, auront fait bouger si peu de choses ?
Le monde va mal. Il en a toujours été comme ça et il ne sert à rien de s’apitoyer. Il faut regarder loin devant, après la tempête, après la nuit, après et tout faire pour que le dernier instant soit à la hauteur de nos rêves d’enfants. Faire, faire, faire maintenant. Complètement. Sans compromis. Avec toute son âme, avec toutes nos forces. Et surtout ne rien laisser de côté, mais traverser. Toujours. Quel qu’en soit le prix. Tant sont morts pour nous offrir cette chance. Tant sont morts même parmi les vivants.
Si quelque part en vous se meut une larme de conscience, alors vous portez la responsabilité de ce monde. Que vous le vouliez ou non, cela ne change rien. C’est un fait !
Sur ce, je vous dis à dans quinze jours…