Lever de soleil sur la banlieue parisienne…Et à nouveau la peau marquée au feu de l’égo. Revenir, redescendre, naître à nouveau, perdre encore, rester là ! Sentir la matière recoller les limites, une à une. Avoir faim, avoir peur, avoir soif. Mais pour la première fois, rester en même temps spectateur et pouvoir rire des codes fixés à l’or noir au fond de chacune de nos cellules.Je reviens d’un long voyage. Je reviens de la mort. Mais pas d’une mort glaciale et triste, non, de la mort vraie. Celle qui ouvre la porte à l’au delà. Celle qui vous propulse dans la dimension du bonheur sans limites, sans concessions. Celle qui décuple votre compréhension et la force de l’amour. Oui, la force de l’amour !Combien de vies, combien de gens, combien d’amour il aura fallu pour qu’un petit rien tel que moi puisse traverser les portes de l’illusion ? Je ne sais pas ! Sûrement bien plus qu’aucun instrument de mesure ne pourrait le dire. Sûrement bien plus que toutes les étoiles accrochées dans nos cieux de papier.Quel cadeau. Terrible et sublime. D’un côté, les autres, ceux avec qui vous avez passé votre vie à construire l’autel de votre personne et qui ne peuvent supporter de lâcher la moindre de vos lettres. De l’autre, l’autre, celui qui nous habite tous et qui parle d’une seule voix parmi tous les êtres et le vivant. Lui qui explose d’un seul élan toutes les limites. « Je » n’existe pas ! « Je » parle vos mots. « Je » pense vos pensées. « Je » est un agrégat formé de souvenirs et de peurs. « Nous » n’a pas de notions, ni de temps, ni d’espace. « Nous » est. Un point c’est tout ! Dans l’instant, il est. Partout, il est. Il ne pose pas la question, il est. Il aime. Chaque éclat de vie qui illumine l’espace. Et chaque éclat est nécessaire. Herbe comme moustique.Un jour, très bientôt, « nous » sera visible par chacun. Et chacun ne sera plus. Sauf pour rire. Sauf pour jouer. Notre vie, notre culture, nos sociétés, la nourriture, l’eau, les maisons, les voitures : un jeu ! Une grande scène où « Nous », en bon parent, nous laisse jouer. À la vie et à la mort. Comme au théâtre ! Quels acteurs magnifiques nous sommes ! Quelle beauté dans cette enfance qui court en tous sens. Si vous pouviez vous voir dans « Nos » yeux ! Les larmes perleraient de toutes vos cellules. Et vous remercieriez le ciel de nous avoir fait si ignorants ! Et de nous avoir laissé la place d’être ces immenses artistes. Le jeu ne connait pas de limites. Le rêve non plus. Les mots sont nos briques. Et nous sommes au moment où l’édifice est sur le point de nous ouvrir grand « notre » vérité. Celle qui me fait fou aujourd’hui et eux handicapés. Celle qui se passe de mots, du va et vient du souffle, de l’air, de la lumière…I’m Back !