Présents : Jeanne, Céline, Sidney, Gaël, Antoine-Baptiste, Anne, Alexandre, Aude.
« Et bientôt nous devrons endosser notre costume,
Le costume qui fait de nous d’autres,
Des personnages aux traits marqués,
A la situation bien différenciée,
Et bientôt nous devrons entrer »
Mercredi 1 avril.
Ce n’est pas une blague ; nous nous réunissons en salle Gérard Philippe. Malgré l’absence de Fleur (qui échappera au courroux du Maître de Nô) nous débutons la séance. Alex (encore pour l’instant l’homme que l’on connaît) nous propose un jeu : Nous sommes au 14ème siècle et notre vénérable troupe de théâtre vient au Japon pour jouer Dom Juan sous la tutelle et la pression de l’empereur. Nous avons 10minutes pour trouver nos personnages : ceux que nous allons jouer dans la pièce mais aussi ceux que nous sommes, à savoir des hommes de dizaines de siècles passés. Pourquoi personne ne veut faire Dom Juan ? Attendez ! Moi non plus je ne me sens pas la responsabilité d’assumer un tel rôle. Je n’en suis pas capable… Mais trop tard, déjà les rôles sont définis (plus ou moins aléatoirement) et Alexandre devenu pour l’occasion grand Maître de Nô entre en scène. Son impressionnante démarche nous glace. Pas le temps de penser, nous entrons en scène. Acte 1 scène 2. Sganarelle et Dom Juan. Nous ne comprenons pas un traître mot de ce que nous explique le maître de Nô, mais faisons moult efforts pour nous plier à ses exigences. Pas assez apparemment. Le Maître se plonge dans une colère noire et s’agite en tous sens : Nous sommes mauvais. Pour m’aider à ma tache, il fait venir à ma rescousse deux de mes camarades (à savoir Antoine Baptiste et Gaël pour revenir à la réalité). Là non plus nous ne satisfaisons pas notre examinateur. Je me démène tant bien que mal (surtout mal d’ailleurs) pour exécuter ses consignes. Nous faisons tous ce que nous pouvons, notre travail restant médiocre, voire très insuffisant. Les efforts que nous fournissons et l’implication que nous mettons dans ce jeu ne sont pas assez profonds.
Lorsque nous entendons, au milieu d’une réplique « C’est bon, stop on arrête ! » nous savons que les retours ne seront pas des meilleurs. Et cette fois ce n’est pas Le Maître de Nô qui s’emporte, c’est bel et bien Alexandre. Ce qui fait d’autant plus réfléchir. Nous sommes mauvais, pas assez impliqués …Bref c’est le sentiment de déception que nous invoquons à notre metteur en scène. Quelques bafouilles pourtant, certains osent -un peu- dire des choses mais la colère est encore trop présente pour que nous puissions exprimer notre point de vue. De toute évidence, nous sommes d’accord, nous étions mauvais.
Petite pause clope pour certains, petite réflexion pour les autres et nous nous attelons à notre dur labeur. Même scène, mais abandon dudit jeu. Céline et Gaël en scène. « Non Gaël arrête de réfléchir » « Si ça vient pas, ça vient pas » « Ecoute la ! ». Toute forme orientale est abandonnée, nous revenons à des bases connues. Le jeu bien de chez nous. Mais là encore la perfection n’est pas au rendez vous. Avec notons le, une amélioration du jeu de Gaël.
Mesdames et Messieurs, nous descendons de la navette spatiale. Nous sommes arrivés à (bon) port. Veuillez ne pas vous précipiter vers la sortie et conserver votre calme. Nous nous retrouverons, pour certains le week-end qui vient, pour d’autres mercredi prochain. Nous espérons que vous avez effectué un agréable voyage et que celui-ci a été enrichissant. Nous vous souhaitons une très bonne fin de journée, ainsi qu’une bonne nuit.
Bien à vous Camarades.