Première journée de labeur…
Que j’ai fini sur les rotules une heure et demie avant l’objectif fixé !
Après une sieste, je me suis mis à tourner et tourner, cherchant partout un mot, un message de l’extérieur. Mais le dimanche est un jour calme… et… on ne peut pas tout avoir !
Aujourd’hui, j’ai assisté à la naissance de la première scène. Il m’en reste 150 autres à découvrir ! Et c’est une nouvelle tâche que de se préparer à accueillir la suite maintenant que la première journée a levé la peur du vide et du silence, maintenant que les murs ont commencé à se dessiner.
L’impression d’être trop calme, trop tranquille. En général, ce n’est pas bon. Alors se concentrer. Vraiment. Faire remonter la peur. Vraiment. Se préparer consciencieusement. Pour que demain m’amène son lot d’images et d’aventures.
Je me rends compte que dans mes élans de soutien, j’ai oublié de citer quelques noms. Un qui malgré la violente haine qui me monte quand je pense à ceux qui la représentent, ceux qui acceptent de travailler ainsi, s’arrachant à jamais de leur humanité, cachant leur honte derrière des circulaires, laissant des êtres hagards, perdus et qui voient leur monde s’effondrer avec eux, devant leur nez, sous leurs yeux en les invitant, un sourire aux lèvres, l’air courtois, très propres sur eux, à décrocher un téléphone ! Je veux parler de l’Assedic qui malgré tout, me permet aujourd’hui de prendre ce temps hors du temps et de travailler sans m’inquiéter…
Ensuite, pour cet ami qui m’accompagne dans l’ombre depuis le début et qui a lu lui, déjà, les premières pages de ce premier jet. Lui qui depuis toutes ces années m’accompagne plein d’espoir et de foi. Si je suis là encore aujourd’hui et que je peux faire ce que je fais, il ne faut pas en douter, il en a sa part. Une grande part !
C’est lui qui m’a permis de travailler sur les festivals et autres événements en tant qu’assistant éclairagiste, en tant que régisseur, faisant valoir son rang et son savoir pour que je sois accepté, moi qui ne suis dans ce domaine qu’un tout petit. C’est lui qui, le premier, m’a sorti du gouffre dans lequel je plongeais quand sûr que « Nous, Traces d’Un Roi Lear » serait un succès, je n’ai pas pris garde à préserver mon assise et me suis retrouver sans un sou. De pouvoir mener ce travail balbitiant (oui ! il l’est ! Sinon, je n’aurais pas besoin de faire des heures de technicien pour survivre !) sans mettre en danger ma famille et ma vie. Il s’appelle Fred. Et je le dis parce que lui ne vous le dira pas. Ce n’est pas son tempérament ! Mais bon sang, heureusement qu’Elisabeth l’a mis sur ma route ! Et ce soir, après cette journée positive où les pas qui sont faits, personne ne pourra nous les enlever, où les mots sont venus me trouver, où mes héros ont commencé à pointer le bout de leur nez et où encore une fois, il est là, juste là. A me dire : « vas-y ! J’y crois ! Je suis là. » et bien j’ai envie de pouvoir lui dire combien je mesure la chance d’avoir touché son être et de faire partie de ceux qu’il écoute, couve et protège.
Merci Fred !
Et bon vent à tous !
Nietsche a dit : Vivre de telle sorte qu’il te faille désirer revivre, c’est là ton devoir »
Quel devoir !