« Assises de la Culture en Région PACA »… un bien grand titre, non ?
Comme cette année j’ai décidé de prendre les choses autrement, je me mets sur mon 31, j’appelle Fred ( l’éclairagiste du Studio du Soleil) et hop, direction la Friche Belle de Mai pour aller écouter ce que ceux qui sont en place ont à raconter. Bien sûr, tout le monde est là. C’est que Marseille va être Capitale Européenne de la Culture en 2013 et ici, il y a une grande inquiétude de voir partir ces budgets dans des mains d’artistes qui ne sont pas d’ici.
Que c’est rasant ces discussions politiques où soit disant sont invités à intervenir les acteurs culturels locaux. Nous sommes entre 300 et 500. Imaginez, si tout le monde se mettait à parler… Pourtant, c’est sûrement ce qu’il faudrait faire. Quelques uns interviennent. Le plus souvent sur des problématiques personnelles dues au retrait des subventions. Quelques idées tout de même se font entendre. Ca parle d’Europe et d’accompagnement pour établir ces dossiers complexes. Ca parle de financement privé et d’accompagnement des PME pour leur apprendre à devenir des mécènes. Ca bafouilles aussi (ça c’est moi !). Ca lyrise, ça s’envole, ça retombe…
Mais bon, finalement nous rentrons à la maison sans avoir ressenti de vraies avancées ou de vraies ouvertures. Quand une situation est si tendue, chacun pense à sa peau, veut se défendre. Déjà que nous souffrions du manque de moyens et de reconnaissance ici, avant tous ces durcissements, alors là, c’est pas prêt de se calmer.
Sauf qu’au plus profond du malaise vient souvent le souffle du renouveau. Comme l’expliquait un des intervenants (un homme vraiment intéressant, celui-là.. pas un politique, non, plutôt du genre philosophe ou sociologue !) le mot « Crise » en chinois est composé de deux idéogrammes ; d’une part « Danger » et de l’autre « Renouveau, espoir ». Nous nous en rapprochons chaque jour de cette « Crise », mais nous n’y sommes pas encore. Sauf que les vents annonciateurs des désastres qui sifflent depuis quelques temps se mettent à enfler à vue d’oeil.
Parés pour la tempête ?!