Le 25 juin 2008, nous avons joué « Atsumori » une deuxième fois à l’occasion du Festival Musique dans la Rue. Bien sûr, comme vous le savez si vous suivez nos aventures, nous n’avons pas eu les moyens de mettre en place la structure que nous voulions faire pour mettre en valeur ce Théâtre Nô, le seul hors du Japon. Mais nous nous sommes battus. Et ce que nous n’avons pas eu avec des sous, nous l’avons eu grâce au courage, à la confiance, à la foi et la mâturité de ceux qui nous accompagnent. Ensemble, nous avons bâti autour de ce théâtre, un écrin fait de bric et de broc, mais avec tellement de soin et d’attention que le résultat en était saisissant. Le public ne s’y est pas trompé, puisqu’il est venu 300 personnes. Ce que j’amais le Théâtre Nô d’Aix en Provence n’avait vu. Et moi je n’avais jamais vu le Théâtre Nô d’Aix en Provence comme ça. Un vrai grand et beau moment de vie.
Se réveiller, épuisé…
Le ciel n’a pas bougé, l’air semble porter le même regard qu’hier et pourtant…
Pourtant, accompagné d’une dizaine d’hommes et de femmes, Je viens de remporter ma plus belle bataille !
Pourtant, j’ai vu les visage de mes paires lavés par la fatigue et le soleil brûlant sur leur dos. Pas un n’a fléchi, pas un n’a abandonné. Pas un ! Sur le champ de cette ultime bataille, avec tout leur courage, toute leurs forces, leur générosité, ils se sont donnés jusqu’au delà. Si beaux, si grands. Des messagers de l’Homme… de l’Homme qu’on ne voit plus!
Merci Marc, merci.
Merci Fred, merci.
Merci Manu, merci.
Merci mes acolytes, Killian et Stéphane, merci.
Et toi mon amour, ma douleur, merci.
Et vous, mes amis et partenaires de scène, merci.
Ensemble, nous avons réalisé ce que souvent plus personne n’ose. Avoir la folie d’y croire et se donner les moyens de le partager. Sans rien attendre en retour que le partage !