Complices de la guerre… Pauvres enfants !

Il est temps… Pour moi, d’assumer complètement mes choix, mes rêves, mes désirs, mes règles. Il est temps de rayonner ce que je veux voir dehors. A chaque endroit. A chaque mot, chaque geste, chaque acte.

Pas que je ne sois pas dans cela depuis longtemps… Mais sur cette route aussi, le chemin est sans fin. Et puis, il y a la façon d’assumer. D’assumer ce que l’on croit, ce que l’on veut et d’oser le dire. Partout où nous sommes. Quel qu’en soit les conséquences. Et là dessus j’ai encore pas mal de travail.

Bien sûr, il y a ici des pages et des pages de cela. Mais, c’est dans mon espace. Un espace ouvert et partagé, mais qui n’est pas affiché sur mon front, qui n’est pas imposé à ceux qui me croisent. Et cela va changer. Pas que j’impose de faire comme je fais, mais, au moins, d’avoir le courage de dire que je ne trouve pas drôle quelque chose. Au moins, le courage de dire ma douleur quand je vois un enfant l’arme à la main… Qu’elle soit en plastique, en papier ou en bois ! Ou un de mes amis devant un film qui fait la part belle au héros armé qui tire sur tout ce qui bouge pour faire valoir qu’il est bon, homme et juste ?!

Bien sûr, il est difficile de ne pas être, de ne pas faire comme tout le monde. De faire des choix pour ses enfants les coupant des autres. Mais si vous y réfléchissez, c’est un faux problème. Tu ne vas pas vivre dans 20m2 à 10 pour que ton enfant vive la même chose que son ami de classe. Tout, de la nourriture que tu lui donnes au cadre, des histoires que tu lui racontes, des choses que tu dis ou fais, tout est singulier ! Et en même temps tout est culturel. Si tu étais né pigmé, vivant dans la brousse et te nourrissant de la chasse et de la cueillette, partageant tout et riant le soir autour d’un feu de bois, te dirais-tu qu’il faut un portable à ton enfant ou lui donner la chance de pouvoir accéder à tout ce qui dans notre monde malade est considéré comme le nec plus ultra ?

Non, évidemment. Et ton enfant te sert d’excuse. Il sert ta lâcheté et ta flegme. Et te voilà le laissant jouer avec une arme quand dans les repas avec tes amis, tu pleures les morts du monde. Mais est-il difficile de comprendre qu’accepter la banalisation des armes est le plus sûr moyen pour que tout cela continue. Et si tu comprends cela, quand tu remettras en cause les armes des enfants, tu le feras sans violence, mais avec grandeur, maturité et tes enfants ou ceux qui te côtoient pourront sortir de cette spirale. Se regardant de l’extérieur et comprenant que quand ils font cela, ils servent un combat qui n’est pas le leur. Ce sera peut-être dur ! Difficile à faire accepter. Mais enfin ! Est-ce une raison pour plébisciter cela quand des gens se font tuer avec ces objets tous les jours ? Qui es-tu toi qui acceptes cela ? En ces jours funestes, c’est juste odieux. Idem des jeux de guerre. Idem des films où les armes sont magnifiées. Et ne me dis pas que c’est important pour qu’ils puissent sortir cette énergie. Cette énergie doit sortir dans le chant, le jeu, la musique, la peinture, la danse. Dans ce que, pour toi, doit être l’Homme. Dans ce que tu estimes noble et digne du fruit de ta chair, de cet être à qui tu veux le meilleur. Le rendre complice de ces marchands d’arme, le rendre dépendant d’une violence digne des plus arriérés, est-ce l’aimer ?

Bien sûr, tout cela met en branle ton assise. La façon dont tu es toi-même au monde, la façon dont tes parents t’ont élevé. Mais, cet amour devrait te donner le courage. Le courage de mettre un pied devant l’autre, maladroitement. Tes enfants t’aimeront toujours. Tu dois te montrer faillible. Tu dois te montrer en chemin. Tu dois dévoiler ton racisme, ta jalousie, ta haine quand elle y est, tes peurs… Parce qu’enfin tu n’es qu’un homme et que si tu souhaites que tes enfants aiment et surtout s’aiment, comment le pourront-ils si tu fais semblant d’être. Si tu barricades, si tu bloques et contrôles. En arborant ce sourire qu’on devine être baigné de larmes. L’enfant voit tout. L’enfant est télépathe. Ne me crois pas si tu veux, mais je te l’assure. L’enfant est télépathe. Aucune de tes pensées ne lui échappe. Tu imagines tromper ta femme, il le sait. Tu ne l’aimes pas en ce jour, il le sait. Tu ne t’aimes pas, il le sait. Acceptes cela et vois si effectivement, tu peux être ce que tu es avec toutes tes pensées au dehors… Alors ?

Nous sommes en train d’abattre le monde. Littéralement. Et nous sommes tous complices. Alors chacun, pas à pas, dissocions-nous de là où une centaine d’hommes malades veulent nous emmener. Et soyons l’exemple que nous voudrions trouver chez eux. Ayez ce courage, je vous en conjure. Quoi qu’il en coûte. Osez. Vous verrez, ce n’est pas si difficile et alors, vous commencerez à sentir mille et une choses merveilleuses qui hurlent en vous et qui ont besoin d’être écoutées pour guérir et vous accompagner dans cette aventure merveilleuse de la vie.

Nous devons devenir les gardiens aimant d’une planète merveilleuse.

Je vous aime.

 

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