Notre caverne de la création

Travail sur la fleur de vie – A.Ferran 2013

Le temps passe ou devrais-je dire : file. Je ne sais plus, en nombre de mois, à combien se compte mon absence ici. Je ne sais plus ce que j’écrivais alors. Pourtant le lien est là. Avec chacun d’entre vous. Je vous connais. Et parfois, je saisis un instant d’échange, malgré l’absence de signes sur cette page. L’entendez-vous cette petite voix qui vous accompagne et vous fait part de ses avancées ? Qui partage avec vous vos doutes, vos croyances, vos découvertes ? Comme si nous étions tous, ici, des amis intimes.
Pour moi, c’est comme cela que je nous ressens. Et je n’ai pas besoin de vos mots pour écouter l’écho de votre présence participative.
J’irai même plus loin… Si vous êtes de ceux qui viennent ici, il y a de grandes chances pour que vous soyez co-auteurs. Ne croyez pas que je m’imagine seul, avançant et donnant des directives à des oisillons, attendant becs ouverts. Non. J’entends. J’entends les mots qui circulent entre nous. J’entends les appels, j’écoute les réflexions, je partage les doutes et les joies. Comme si cette page était une caverne ethérique où parfois nous venons nous retrouver autour d’un feu pour partager nos questions, nos hypothèses, nos avancées.
Peut-être certains d’entre vous ne peuvent encore croire à ces choses. Parce qu’il n’y a nulle preuve de votre sentiment, de vos sensations et qu’on nous a appris à ne surtout pas nous laisser emporter par cela. Nous brandissant la folie, la mise à l’écart… Pourtant, chacun d’entre nous, enfant, entrait dans ces endroits sans se poser de questions. N’étaient-ils pas réels ? Bien sûr que si ! Ils sont juste un peu poussiéreux, livrés à eux-même. Et dans leur cœur (parce qu’ils en ont un) ils attendent votre retour. Patiemment, amoureusement. Ils savent bien que tôt ou tard, ils vous retrouveront. Même l’espace d’un instant même l’espace d’un rêve. Et ils jubileront de redevenir ces lieux magiques qui accompagnaient vos pas. Ces îles imaginaires peuplées de fées et de pirates.
Où croyez-vous aller quand vous plongez le nez dans un roman, une photo, une peinture, un film ? Avez-vous perdu à ce point la mémoire pour ne pas réaliser que tous ces endroits qui défilent dans votre cœur sont les vôtres ?! Voilà juste une clé, une porte pour vous autoriser à y retourner. Rien de plus. L’art est une porte. Une simple porte, une brèche tolérée dans ce monde de carton pâte vers les nôtres. Nos singuliers. Ceux où il n’y avait rien à justifier. Où nous étions les dieux.
Nous sommes des dieux. Nous sommes dieu. Chacun d’entre nous. Le grand Dieu unique. C’est ce que, désespérément l’on tente de vous cacher. Parce que d’être un dans la masse nous enchaîne. Bâillonnés par la peur, le doute. Nous n’osons pas faire vivre ce qui bat au plus profond de nous. « Attention, si tu dépasses la ligne, tu es perdu ! » Quelle ligne ?! Quelle perdition ?! Essayez. Vous verrez bien. On ne se perd que si l’on veut se perdre. Mais si on s’aime, même un tout petit peu, quelle expérience, aussi folle soit-elle, peut vous mettre en danger ? Qu’est-ce que l’on risque ? Est-on en sécurité dans ce monde de l’âge des dinosaures ? Est-on obligatoirement heureux quand on en fait partie ? Tout le monde mange-t-il à sa faim ? Tout le monde a-t-il un toit ? Non, non, non et non. Alors que risque-t-on à s’écarter de la route ? À entrer dans la forêt et retrouver ces cavernes où nous pouvions être en paix ?
Je suis fou. (Fou : « qui a un comportement extravagant »). Oui, fou. Je suis capable d’avoir autour de moi tout ce dont j’ai besoin. Pour cela, il me suffit de le visualiser et de l’incorporer dans mon environnement. Et je l’ai. C’est à moi, avec moi. Ça ne peut pas s’abîmer. Et je peux le garder aussi longtemps que j’en ai besoin.
Je suis fou. Oui, fou. Parfois, je passe la moitié de ma journée à discuter avec des objets. J’écoute leur histoire, les conseils qu’ils me donnent. Et ma foi, pour l’instant, ils ne me trompent jamais. Tout ce que j’ai décidé de faire en les écoutant était, d’une très facile et fluide à réaliser et de deux, toujours très bénéfique pour moi. Depuis, j’ai décidé de ne plus chercher du travail. De ne plus jamais, jamais, jamais, me laisser emmener par la peur. Et tout arrive. Tout seul. C’est comme si j’avais un secrétaire qui s’occupe de tout ce qui est laborieux. Et je peux vous dire qu’il est plus pointilleux que je ne l’ai jamais été.
Je suis fou. Alors qu’importe, je peux tout faire. Je ne regarde plus les informations, ni ne lis les journaux. Je préfère lire les canalisations (channeling), écouter les extraterrestres me raconter leur histoire. Apprendre les origines de l’humanité en écoutant les récits des Atlantes et des Lémuriens. Ça sonne tellement plus juste à mes oreilles et ça nous rend tellement plus beaux.
Je ne dis pas que c’est vrai. Nous ne savons pas ce qui est vrai. Personne. Chacun offre aux autres sa réalité. Certaines résonnent en vous, d’autres non. Certaines font du bien, d’autres non. Pourquoi alors s’empoisonner la vie avec ce qui est douloureux ? Ne serait-ce pas fantastique que tout ceux qui ne peuvent pas manger à leur faim découvrent la nourriture prânique ? N’est-ce pas terrible d’imaginer que certains meurent de faim, de soif, quand il existe un accès à la vie sans nourriture, sans eau ?
Chacun est libre de chercher sa vérité où il le souhaite. Chacun est libre ! On est libre de se brider jusqu’à la mort. Pourquoi pas ?
Mais plus nombreux nous serons à faire valoir notre liberté, plus les chances que notre terre se transforme pour le bien de tous sera effective. Il ne s’agit pas de gueuler, de cracher, de pleurer sur notre sort. Il s’agit de faire vivre ce qui est bon pour chacun d’entre vous et de le partager. Il s’agit d’être toujours à l’écoute de sa sincérité. Il n’y a pas de frontières. Les pensées circulent sur la toile de cette planète, exactement comme sur ce support qu’est internet. Chaque fois que vous grandissez, un arbre est sauvé, une vie est sauvée, voire même plusieurs. Car nous avons en nous des pouvoirs incommensurables.
Alors, je vous en prie, divaguez. Rêvassez. Retrouvez-moi plus souvent dans cette caverne où nous aimons nous retrouver, autour d’un feu fantastique et d’une guitare égrenant les notes pour appeler les étoiles.
Notre pouvoir est si grand…
Odr

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