« très mauvaise troupe de théâtre Nô »: compte-rendu de la séance du mercredi 18 mars 2009

Enfin, avec presque 24 heures de retard, le compte-rendu se rend dans ma boîte aux lettres virtuelle. 😉

« Mercredi 18 mars 2009

Première séance réunissant la petite « compagnie »

16 heure : début de la séance. La sérénité commence à saturer l’espace. Les huit jeunes « acteurs » se détendent lentement, paisiblement. Ensuite, lorsque les muscles sont bien relâchés et que l’esprit s’est fait légé, le metteur en scène débute la scéance par des conseils et une lecture.
Alexandre nous abreuve de discours directs et nécessaires à la formation d’un comédien en-devenir. L’altruisme, l’humilité, l’implication du corps et de l’âme, l’enthousiasme, la vitalité. A propos de la vitalité qui anime les corps et les pensées des huit « acteurs » libres et en bonne santé que nous sommes, Alexandre insista longuement. Un passage magnifique de Une connaissance inutile écrit par Charlotte Delbo fut lu.

~pause~
(cigarette)

Un moment plus tard, une série d’excercices commencent.
Le premier exercice consiste à marcher de telle sorte que le buste soit tiré vers l’avant par un fil incassable. Les corps doivent être perpendiculaires au ciel. Ils doivent être étirés verticalement, tirés par le ciel et la terre. Les corps doivent s’imposer sur la scène et imposer leur rythme. Le spectateur doit ressentir l’harmonie et la justesse qui modèlent les corps. Cette marche joyeuse est entrecoupée par la voix du metteur en scène. Ce dernier ordonne aux « acteurs » de s’arrêter, les yeux fermés. Il met à l’épreuve notre instinct : « De quelle couleur sont les chaussettes de Jane ? Où se trouve Antoine-Baptiste ? ». Cet exercice vise à développer notre capacité à être attentif à l’autre tout en restant intègre à notre personnage.

Puis, les « acteurs » arrêtent de marcher. Le metteur en scène nous demande de nous allonger en suivant une grande expiration.
Les corps sont entièrement allongés sur le sol. Maintenant, il s’agit de nous relever tous en même temps, les yeux fermés, instinctivement. L’instinct est la seule lanterne qui puisse éclairer les « acteurs » à ce moment. Cet exercice fut très difficile à réaliser.

Tous en ligne devant le metteur en scène, la règle reste la même : écouter son instinct et placer son corps sous le joug des énergies qui nous dominent. Nous sommes à genoux, les jambes pliées. Le but est de se mettre sur la plante des pieds sans s’aider des bras. Un impulsion vers la haut seule doit suffir.

Exercice suivant : être seul sur scène et oser dire son prénom. Chacun à tour de rôle se place au centre de la scène, gardien de l’espace qu’il occupe psychiquement et physiquement, monopolisant le regard des autres. La difficulté est grande. Assumer sa présence n’est pas chose facile.
Pour finir la séance Alexandre nous donne quelques conseils vitaux.

Terminus : tous le monde descend du nuage, il est l’heure d’affronter la société, de nouveau.

Sidney

Compte-rendu fait le 19 mars 2009″

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