Vis à Vies, des Vies, des vis, un voyage, du partage


Toujours sur ma terrasse et les oiseaux, plus nombreux chaque jour, annoncent leur retour. C’est le printemps qui arrive. C’est beau le printemps !

Rohhhhh ! Hier soir en rentrant, j’avais tellement de choses à vous dire… mais pas la force de les écrire ! Il était deux heures du matin, peu d’étoiles au ciel, mais de la musique plein la tête et le bonheur d’être là, simplement là.

Quand j’étais plus jeune, je voulais mourir vite, vivre vingt ou trente ans maximum, d’épuisement, d’une mort violente. Mais aujourd’hui, les choses ont bien changé ! Chaque jour me réserve de nouvelles surprises, de nouveaux visages, de nouvelles rencontres, de nouveaux voyages. Alors on en vient à faire attention à soi. A soigner ses mouvements, son sommeil (enfin quand on peut), à calmer la machine en lui disant : « attention, il te reste au moins cent à cent cinquante ans à vivre. » Oui, je voudrais. Pouvoir grandir encore d’au moins cela. Pour que réellement mon corps se vide de tout le venin qui s’y cache et qu’il ne reste que la douceur et l’amour, que le sourire de regarder les gens passer, se dépasser. Et se réveiller chaque matin, en respirant le ciel de tous ces poumons retrouvés et s’octroyer une nouvelle fête. Fête de la vie, de la rencontre, de l’amour, des idées. Fête du partage, de la solitude. Fête ! Fête ! Fête !

Hier soir, je pensais au cinéma, à la télé. Je me disais que ces arts nouveaux avaient encore beaucoup de chemin à faire avant de pouvoir espérer être à la hauteur du théâtre. Nous sommes les plus vieux. Nous avons eu ce temps de maturation qu’ils n’ont pas eu et l’humilité qui leur fait tant défaut. Honnêtement, je suis sûr que la télévision est en train de mourir ! C’est déjà tellement vicié, abîmé, qu’il faudrait un miracle pour la sauver. Internet a pris le relais et en donnant la parole au monde entier, va finir de la tuer. Tant mieux. Tant mieux si les Mac Do disparaissent pour un temps. Le temps que les gens retrouvent le plaisir de manger et le goût. Tant mieux si la télé disparait pour un temps. Le temps que les gens retrouvent le plaisir de vivre et de rêver. Se donner le droit de grandir coûte, fatigue, demande des efforts. Mais qu’est-ce que c’est bon !!!! Allez. Vous qui m’accompagnez ici. Éteignez vos postes. Jetez ces tubes cathodiques ou branchez leur un lecteur DVD en guise de réponse, en guise d’espoir, de respect pour vous même. Mais arrêtez de leur laisser croire que cette nourriture pré mâchée, irréfléchie, sans aucune poésie vous convient. Parce qu’elle ne vous convient pas. Je le vois bien. Partout dans les rues, dans les informations que je glane au hasard des lectures, des radios, je l’entends. Elle ne vous convient pas.

Vous avez éteint ?! Alors respirez un bon coup. Contemplez le monde autour de vous. Écoutez… Vous entendez la place qu’il y a pour rêver et construire, rencontrer ? Les autres, mais aussi vous-même… De quoi rêver-vous ? (réponses dans vos commentaires ;-))

Ah oui ! « Vis à Vies ». Quelle belle histoire ! Quel plaisir de travailler au service de cette équipe humaine, drôle, investie et en même temps si rigoureuse. Et quel spectacle ! Ce n’est pas un « Grand » spectacle, mais un petit spectacle. Comme je les aime. Humble, simple, joli, doux et qui dit des choses essentielles. Ils ne cherchent pas à vous en mettre plein la vue, non ! Ils sont là, juste là, maintenant, au présent. Ca vous requinquerait un mort ! Et on sort de là sifflotant avec l’envie de prendre dans les bras la première fille en jupe d’été croisée, pour la faire tourner, tourner, tourner… et rire !

Merci Gérard et Myriam ! De toute mon âme, mon sérieux, mon amour, j’ai essayé d’être à la hauteur de leur jeu, mais de retrouver une console lumière après tant de temps, de redécouvrir le spectacle après tant de temps a été difficile. J’ai fait des erreurs dans ma conduite malgré ma concentration et ma ferveur. Et ils ont joué avec. Les pauvres… Fabien !!!! Reviens !!! Ils auraient pu en être fâché, mais non ! Ils ne l’ont pas été. Ils ont juste dit : « La prochaine fois, on prendra plus de temps ! « . Que certains ici méditent là-dessus, ça leur ferait du bien !

Je pense à cette femme, soit disant artiste- une imbue, oui !- qui, hier, a pourri Fabien pour une erreur de conduite (lumière) et qui fait des spectacles hooooorrribles. Et qui n’a même pas la simplicité de voir que ce petit bonhomme a donné son temps, son énergie. Sans compter. Pour que son « spectacle » ressemble à quelque chose. Mal payé, mal reçu. Mais il l’a fait. Pour le public, pour le spectacle, pour lui-même. Il l’a fait.

Ne vous laissez pas abîmer, je vous en conjure ! Ils sont là les précieux, les amoureux, les honnêtes… juste à côté. Ils vous attendent, ont besoin de vous. De vous entiers, vraiment. De vos savoirs, de vos expériences, de votre confiance et de votre foi. Ne laissez pas les idiots vous en déposséder, sinon vous finirez comme eux. Respectez-vous. Toujours !

Gardez l’espoir et le courage, on y arrivera. C’est écrit ! 😉

Bien à vous.

Une réflexion sur « Vis à Vies, des Vies, des vis, un voyage, du partage »

  1. Enfin te revoilà… et me revoilà aussi, avec beaucoup de retard! J’avais quitté ce blog en février, je le pensais abandonné.

    Par acquis de conscience, curiosité, manque, je reviens y faire un tour hier et je suis ensevelie sous des millions de postes. Tous plus beaux et intéressants. Un voyage, un rêve… un manque! Oui, c’est fou ce que vous me manquez.

    Partie loin, je m’aperçois maintenant de tout ce que vous m’avez apporté Elise et toi. Une ouverture vers l’Art. Une réflexion sur nous, nos vies et nos héritages. Je savais que vous m’étiez précieux et j’étais heureuse de suivre vos ateliers. Maintenant je sais pourquoi.

    Alors puisqu’il est question de rêve dans ce message, je dirais que je rêve de retrouver des amis qui m’offrent leur culture et leur engagement, pour me réveiller et éveiller mon fils. Je ne ferai pas le chemin seule. Trop feignasse. Mais je peux provoquer la rencontre…

    En tout cas Alex, vas-y, continue, je trouve formidable cet élan du moment, tu te donnes toutes les chances d’y arriver en toute humilité et en toute compréhension de la lourde mécanique nécessaire. Vas-y, je ne suis pas grand chose mais je crois en toi!

    Plein de bisous à la family,
    B.

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